[Édito] Et pourquoi pas demain, un ergonome du télétravail ?

40% de l’emploi dans le secteur privé s’est mis au télétravail selon le Ministère du Travail.

Mais il n’a pas fait que du bien. Le « home office », ou le « remote » ne sont pas vraiment du télétravail ou du moins n’en représentent qu’une facette. Que jeter à la poubelle et que pérenniser pour mobiliser à nouveau les équipes dans la durée ?

Le télétravail était et sera de nouveau possible durant un trajet d’avion ou en train. Il était et sera possible dans les espaces de co-working ou dans le café près de chez soi. Surtout, il était un atout dans l’équilibre vie privée-vie professionnelle; si et seulement si, le télétravail se déroulait dans de bonnes conditions. Sans stress du confinement, ni charge mentale du parent, avec les bons outils et le bon degré d’autonomie.

De fait, la personne en télétravail était plus performante qu’au bureau car éloigné des pauses café, des réunions, des déplacements entre lieux de travail et domicile. Le prix de la performance dans ce contexte épidémique aura un coup psychologique pour ceux et celles qui ont su maintenir leur performance par devoir, par loyauté ou par conscience professionnelle.

Et si, à l’image du développement des ergonomes en usine pour améliorer leur bien-être et la productivité, on voyait apparaître des ergonomes du télétravail

L’occasion de se demander ce qui perdurera après cette période si particulière. Et si la prochaine étape était d’aménager avec bienveillance les emplois du temps en fonction des contraintes personnelles. Le faire vraiment !

Si hier, il fallait courir le matin pour déposer son enfant à l’école et courir le soir pour le récupérer, aujourd’hui, il faudra composer, pour les parents, avec la réouverture des écoles, des crèches, des services publics qui prenaient en charge nos enfants, nos aînés. Et si finalement, concilier vie privée et vie professionnelle ne devaient plus seulement être l’apanage de la génération Y et des Millenials pour devenir une raison d’être de l’entreprise. Et si, à l’image du développement des ergonomes en usine pour améliorer leur bien-être et la productivité, on voyait apparaître soudainement des ergonomes du télétravail… à l’heure du plexiglas dans les open-spaces et de la fin momentanée – ? – du flex-office.