L’entrepôt est-il une usine comme les autres ?

22 août 2017 | Par
L'entrepôt est-il une usine comme les autres ?

Pourquoi faire le choix de l’automatisation ? Quelles approches de mise en œuvre ?


Fréderic Beltoise : Vente-Privée.com est une entreprise jeune qui connaît une grande croissance externe. Nous possédons une empreinte forte depuis 2001. Nous nous sommes développés dans une logique d’internalisation et d’investissements qui s’explique en raison de l’importante hétérogénéité de nos produits et du volume traité.


Nous pouvons nous qualifier d’entreprise usine car la gestion de l’entrepôt répond à des logiques industrielles.

Mais aujourd’hui, nous nous détachons de cette conception en faisant évoluer cet entrepôt dans un contexte d’incertitude permanente. Nous avons voulu développer le maximum d’agilité pour raccourcir les cycles de livraisons. Sur la partie automatisation, nous avons une capacité d’accélération sur des délais courts avec comme prérequis une vigilance extrême sur l’évolution des flux.

La mécanisation est présente mais elle est mise en œuvre pour nous laisser de la souplesse. Cette mise en œuvre repose sur le fait que nous ne voulions pas confier cette intelligence en externe. Nous avons donc créé notre propre cabinet de conseil interne. C’est le choix que guidait notre stratégie de croissance.

Rappelons un point essentiel de vigilance : la culture de la mécanisation nous vient de l’industrie. Elle exige des compétences, des expériences spécifiques. Cela modifie nécessairement le profil des équipes. Cela nécessite une forte appréhension et change les modes de travail.

Cette nouvelle appréhension en entrepôt a des impacts : en termes de pilotage de l’équipement, la mise en place d’un nouveau métier (ordonnancement), le besoin de maintenir la performance et l’évolutivité des équipes et son positionnement sur les modes de fonctionnement de la supply et de l’extérieur comme les fonctions commerciales.

Si l’on veut passer à l’automatisation, cela se prépare avec l’internalisation de compétences. Il faut former les collaborateurs, sinon on va droit dans le mur.

L’automatisation nécessite de nouvelles compétences et une maîtrise du design.
L’aspect RH n’est pas directement lié à la productivité mais la mise en place de l’automatisation permet de moins solliciter le bassin d’emploi en matière de préparateurs de commande. Cela entraîne également la diminution des tâches répétitives et des postures pénibles. La logique est donc contraire à une automatisation longue dont le taux de ROI est rarement atteint. Notre manière d’envisager l’automatisation de façon agile permet un ROI rapide et des investissements très vite amortis.

Geoffroy Framery